Nous sommes de plus en plus nombreux à prendre conscience du dérèglement climatique et de l'érosion de la biodiversité. Il faut cependant redoubler d’efforts pour que l’écoresponsabilité et la sobriété deviennent des priorités pour les entreprises comme les particuliers.
L’agriculture, quant à elle, traverse une crise importante et doit se réinventer : usage raisonné des biocides, conservation des sols, amélioration des services écosystémiques et des paysages, restauration des couloirs écologiques et diversification des revenus…de nombreux défis qui ne peuvent être relevés sans aide !
C’est tout d’abord de sensibiliser aux enjeux du climat et de la biodiversité, et vous aider à entrer dans une démarche d’éviction et réduction des émissions de gaz à effet de serre (ERC).
C'est ensuite d’aider l’agriculture à se transformer, en redonnant à l’arbre une place centrale : vos dons financent des projets agroforestiers de toutes tailles, dans toute la France, dans tous les types de fermes.
Les haies et les arbres agroforestiers vont séquestrer du CO2, rendre l’agriculture plus résiliente au dérèglement climatique, embellir les paysages et favoriser le retour de la biodiversité.
Pourquoi parle-t-on de carbone et de CO2 ?
Le carbone circule naturellement entre l’atmosphère, l’eau, les sols et la roche, et tous les êtres vivants. Dans l’air, le carbone circule principalement sous la forme de CO2, issu de la respiration des êtres vivants et des phénomènes de combustion. Normalement, la majeure partie du CO2 produit est absorbée par les végétaux, l’océan et les sols.
Mais les activités humaines ont provoqué une augmentation de la production de CO2 et d’autres gaz à effet de serre (GES) par combustion et modification des milieux naturels. Cette augmentation est bien supérieure à ce que la nature peut absorber, d’autant plus que les activités humaines malmènent les écosystèmes !
L’« équivalent CO2 » est une unité créée pour comparer les effets de ces différents GES en matière de réchauffement climatique par rapport au CO2 qui sert d’étalon. L’« empreinte carbone » prend en compte tous les GES émis par nos activités.
Quels sont les enjeux agricoles d’aujourd’hui ?
L’agriculture, en crise, doit se réinventer sur les plans économique, environnemental, social et sanitaire.
Le modèle agricole actuel contribue à la dégradation de l’environnement pour diverses raisons :
- recours important à des intrants d’origine fossile (engrais de synthèse et pesticides),
- émissions de GES,
- irrigation, travail important du sol…
Cela a pour conséquences l’érosion de la biodiversité agricole commune (animale et végétale) et le gaspillage de ressources non renouvelables.
Il est urgent de changer le système agricole français au profit d’un modèle plus soutenable permettant de faire vivre les producteurs dignement, de nourrir la population, de réduire notre dépendance aux énergies fossiles et d’améliorer la santé des sols et la qualité de l’eau.
Les agriculteurs sont prêts à changer leurs pratiques mais ils ont besoin d’aide technique et matérielle pour franchir le pas !
Comment diminuer le CO2 atmosphérique ?
Il faut tout d’abord faire des économies afin de diminuer la production de CO2 : ce sont de petits efforts collectifs et individuels quotidiens (pour le transport, le chauffage, l’ électricité…), des engagement plus importants (logement, sobriété, alimentation,..) mais aussi des changements sociétaux profonds, comme nos modes de consommation.
Il faut ensuite augmenter le stockage naturel du carbone. Et pour cela, le plus simple est de restaurer tous les « puits de carbone » qui ont disparu ou ont été détériorés par les activités humaines. Le paysage agricole, qui représente 54 % de notre territoire, est un de ces puits de carbone grâce au stockage réalisé par les sols et les arbres.
Malheureusement, l’intensification de l’agriculture a provoqué la disparition de 75% des haies et des arbres agricoles. Les sols agricoles sont aussi dégradés par des pratiques considérées aujourd’hui comme délétères et l’usage des biocides.
Il existe un moyen de retrouver une agriculture durable : c’est l’agro-écologie.
C’est une façon de concevoir des systèmes agricoles dans lesquels la nature tient une place essentielle. Elle est ainsi considérée comme un levier de production. L’agroécologie permet donc de produire normalement, voire mieux, tout en diminuant la pression sur l’environnement et en préservant les ressources naturelles.
L’agroécologie réintroduit aussi de la diversité dans les productions agricoles, restaurant ainsi une mosaïque paysagère diversifiée ( diversification des cultures et des productions, adaptation des productions au territoire, installation de parcelles agroforestières,…) et offrant une réponse au dérèglement climatique.
Le rôle de la biodiversité comme facteur de production est restauré, nos paysages préservés, et l’agriculture retrouve sa raison de vivre. La transition agro-écologique est d’ailleurs possible dans toutes les productions agricoles !
Biodiversité et climat, même combat !
La biodiversité, c'est l’ensemble du vivant de notre planète. Il s’agit à la fois des milieux naturels, de toutes les formes de vie (plantes, animaux, champignons, bactéries, etc.) et de leurs interactions. La biodiversité entre dans une crise sans précédent provoquée par les activités humaines qui exercent sur elle une pression très forte via :
- les changements d’usages des terres (déforestation, l’artificialisation des sols…), en lien avec l’urbanisation et l’agriculture intensive. Cela entraîne la destruction et la fragmentation des habitats naturels, et constitue actuellement la première cause de perte de biodiversité,
- la surexploitation des espèces animales et végétales (via la pêche, les exploitations forestières…) et la perte de diversité génétique,
- la pollution (chimique et physique) de l’eau, de l’air et des sols mais aussi les pollutions lumineuse et sonore,
- les importations d’espèces envahissantes et de maladies,
De plus, les perturbations du climat malmènent les écosystèmes : modification des aires de répartition, bouleversement des calendriers saisonniers d’événements biologiques majeurs comme les floraisons ou les migrations, perturbation de nombreux cycles comme celui de l’eau…Enrayer l’effondrement de la biodiversité est primordial pour répondre à la crise climatique, et vice versa.